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Toutes les espèces de Heloderma se reproduisent en pondant des oeufs durant la période allant de fin mai au mois d'août. En captivité, l'accouplement se fait plus tôt que dans la nature. Il en est de même pour la ponte des oeufs des Heloderma suspectum : elle est plus précoce que dans l'environnement naturel. Les bêtes creusent à plusieurs endroits différents, pour trouver l'emplacement idéal où pondre leurs oeufs. Elles recouvrent alors ce trou de terre et les femelles passent des journées entières allongées sur ce monticule, non sans interruption, mais régulièrement. A partir de ce moment, les femelles défendent ce monticule contre toute agression mâle et plus particulièrement contre les Heloderma suspectum femelles. En captivité, on peut observer ce phénomène si le terrarium est assez grand. Malheureusement, je n'ai pas pu retrouver, au printemps suivant, dans le milieu naturel, l'endroit où une femelle avait pondu ses oeufs en juillet. Je voulais vérifier si les jeunes avaient éclos ou s'ils avaient passé l'hiver dans leur oeufs. J'espère avoir la chance de trouver à nouveau un trou avec des oeufs pour vérifier ce phénomène. En captivité, les jeunes éclosent après 130 à 150 jours. Dans la nature, la durée du développement est encore incertaine. Une fois éclos, les jeunes sont bien robustes, se nourrissent volontiers, grandissent rapidement et atteignent l'âge de la puberté dans la troisième année. Dans la nature, les jeunes ont beaucoup d'ennemis : oiseaux, serpents, lézards, mammifères...
Dans leur milieu naturel, il y a vraisemblablement à nouveau plus de bêtes que supposées, puisque leur mode vie caché, essentiellement nocturne, les rend quasiment invisibles. Il se peut fort bien, qu'en visitant, année après année, le même endroit naturel où vivent des Helodermas, vous rencontriez, une année, des bêtes en plein jour, alors que l'année suivante, il vous faudra attendre des semaines pour n'en voir qu'une. Il est toujours regrettable de trouver des animaux écrasés sur la route. Par contre cela nous indique des endroits où l'on n'aurait pas supposé rencontrer des Helodermas. L'observation de cette espèce animale nous apportera encore vraisemblablement bien des surprises.
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